Roland se souvient : épisode 21

Auffargis, ces années-là…

Pourquoi j’écris, ce 1er novembre ? Parce que le souvenir de mes grands parents paternels, occupé à prendre soin de leur tombe, tout à coup m’a fait chaud – physiquement chaud – au cœur ; étrange, me direz-vous ? Non, car nos disparus cheminent à nos côtés, nous le savons bien.

Voila un lieu d’Auffargis qui n’est pas indifférent. Me rappelant leur gentillesse, leurs sourires, le petit billet offert régulièrement tous les Noëls, soigneusement rangé dans une enveloppe. La patience d’Alice devant les difficultés de la vie, le sourire de Paul dans leur Maison de Bérulle, avant de venir habiter tout près de nous.

Et cheminant par les allées entre les tombes, bien des noms me sont familiers. Bien sûr, il y a la grande loi de notre vie, mais ces noms me rendent les disparus présents, anciens camarades d’école, anciens amis d’Auffargis. Nulle tristesse en moi.

Alors, aime ta vie, Roland, aime l’accord avec d’autres, l’estime, le partage, la complicité.

Et je reprends ma voiture, traverse le village pour monter rue de Villequoy et passer devant ma maison – oui, ma maison. Visiblement, la nature y est à l’état sauvage, en tous cas très négligée. Que faites-vous de ma maison, Monsieur !

As-tu trouvé qui est le lien entre ces textes, Cher Lecteur ?

A suivre…

Cimetière d'Auffargis

6 commentaires sur “Roland se souvient : épisode 21

  1. Chère Helene!
    Je viens de lire la 21. épisode des souvenirs de Roland….
    Formidable et très émouvant… Cela me rapelle aussi des
    souvenirs….

    Amicalement

    Catherine Bideau (Simmenroth)

  2. Roland, tu veux dire le lien entre les épisodes 20 et 21 ? Ne serait-ce pas l’éternelle renaissance de la nature, malgré les feuilles qui jaunissent, les fleurs qui se fanent et… malgré la mort…

  3. La pérennité – le caractère d’éternité – des rythmes naturels est bien un fil conducteur de ma Chronique, tout comme le retour de certains évènements de l’année. On peut aussi chercher dans un contexte de l’ordre de la résilience – je ne me suis pas caché ce qui faisait l’intérêt profond de l’écriture.
    Te souhaitant un excellent Week End –
    Amicalement
    Roland

  4. C’est vrai que le côté thérapeutique de l’écriture n’est plus à prouver. J’en ai fait l’expérience quand j’attendais ma deuxième fille adoptive, prise en otage par le gouvernement français suite au séisme en Haïti (tu censures, Hélène, si tu veux ;-))… J’ai gratté et noirci des tonnes de papier de façon quasi-compulsive (sur le sujet ou pas, d’ailleurs..)…

    La résilience… quelle belle et douce chose que la résilience… Pour ma part, il y en a à qui je ne pardonnerai jamais, mais j’apprends à mes filles à dépasser les mauvaises expériences pour qu’elles en ressortent grandies et sereines… (pour moi, il est trop tard, et surtout, je n’ai pas envie !). Nous parlions justement de Cyrulnik ce week end : quel exemple, quelle intelligence et quelle force.

    Pour finir, en effet, quoi de plus rassurant que l’éternel retour des choses… même s’il pousse inévitablement à la nostalgie (car certaines choses n’ont pas de retour…), on se laisse porter par le manège qui nous promet toujours un bien-être enfantin et régénérant…

  5. Notre enfance doit être ainsi construite ( par les adultes) qu’elle nous prépare à gérer en autonome notre vie d’adulte – ces adultes dont l’exemple, et ce qu’ils sont ( et pas seulement les mots!) ,est la référence des enfants – Le ‘bien-être’ des enfants commence par l’amour et l’intérêt que leurs parents leur portent!!
    Est-ce que le terme de résilience ne signifie pas qqchose comme ‘ restauration de soi-même’ ?
    Bien amicalement
    Roland

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