Sur le site de la maison Blum à Jouy-en-Josas (maison des illustres) : « Résidence de villégiature de la princesse Murat, la maison est une ancienne fermette également appelée Clos des Metz. Jeanne, encore mariée à son deuxième époux Henri Reichenbach, acquiert la maison et son terrain de 19 hectares en 1937 pour offrir à son fils Jean, asthmatique, un meilleur cadre de vie. Durant la guerre, la maison est réquisitionnée et occupée par les allemands. A leur libération, Jeanne propose à son époux de venir s’installer avec elle à Jouy-en-Josas... Léon Blum vit durant 5 années dans cette maison. Il reprend brièvement ses activités d’homme d’état puis se retire du premier plan de la vie politique française. Dans son bureau-bibliothèque, il se consacre à l’écriture et la lecture. Il reçoit également de nombreuses personnalités politiques en quête de conseils.
Au lendemain de la mort de son époux en 1950, Jeanne Blum a pour ambition de transformer la maison en musée à la mémoire de Léon Blum. A sa mort en 1982, elle lègue la Maison à la commune de Jouy-en-Josas avec pour mission d’y entretenir le souvenir de Léon Blum et d’y développer des activités culturelles et artistiques. Elle est classée au titre des Monuments historiques et labellisée « Maison des Illustres » par le Ministère de la Culture en 2012… Restée telle que Jeanne Blum l’a laissée, la maison est désormais un lieu de mémoire vivant où sont organisés des visites et divers événements culturels. »
Passionnée de sciences de l’éducation, Jeanne reprend ses études et est diplômée à 74 ans ! Elle met au point une pédagogie innovante, la «méthode de complémentarité horizontale» (La méthode de complémentarité horizontale repose sur des principes de valorisation de l’individu, de confiance en soi et d’écoute de l’autre. Elle considère que c’est l’association des perceptions individuelles d’une chose qui va permettre de recréer son caractère global) et, en 1974, fonde une école pour former aux métiers paramédicaux. Elle lui donne le nom de Georges Achard, le pseudo dans la Résistance de son fils cadet, tué à 20 ans, en octobre 1944, après avoir libéré Paris et Jouy-en-Josas. Après sa mort, l’école est rebaptisée Ecole Jeanne Blum et perdure, centre de formations sanitaires et sociales.
Un passionnant samedi après-midi, visite théâtralisée de la maison Blum, des comédiens dans chaque pièce et, choix (bravo) de l’auteure, mise en avant AUSSI de Jeanne au parcours extra-ordinaire…
Renseignements ici : https://www.maisonleonblum.fr/
Et puis… en 1905 Blum, 35 ans, rédige « Du mariage« , prônant l’égalité hommes/femmes des expériences y compris sexuelles. Scandale immense qui sera l’occasion (sommes-nous étonnés ?) de tombereaux d’injures antisémites. 120 ans plus tard…









